Comment acheter un bien immobilier à plusieurs ?

Acheter un bien immobilier est un investissement majeur, souvent considéré comme un des projets de vie les plus importants. Mais face à l'envolée des prix de l'immobilier et à la complexité du marché, nombreux sont ceux qui se tournent vers une solution collaborative : l'achat à plusieurs. Que ce soit en famille, entre amis ou avec des partenaires d'investissement, cette démarche requiert une organisation spécifique, une compréhension claire des enjeux juridiques et fiscaux, ainsi qu'une communication transparente entre les parties. En effet, avant d’investir, prenez le temps de comprendre le fonctionnement de l’achat d’un bien immobilier à plusieurs.

Définir les objectifs et les rôles

En France, de nombreuses personnes choisissent d’acheter à plusieurs pour profiter des avantages d’avoir une résidence de vacances partagée. Dans une relation de couple, cette solution peut être le point de départ d’une vie à deux. Les 2 partenaires pourront devenir propriétaires d’une maison ou d’un appartement bien situé ou disposant une surface habitable plus spacieuse.
Dans le cas d’une acquisition immobilière entre amis ou en famille, le bien est souvent loué. L’objectif est de constituer des revenus supplémentaires grâce à la location d’un logement ou d’un local qui se trouvent dans un quartier très prisé. En effet, cette forme d’investissement offre à tous les participants l’opportunité d’acquérir un bien plus cher, c’est-à-dire, doté de caractéristiques intéressantes.
Dans le cadre d’un achat immobilier à plusieurs, chaque participant apporte sa contribution financière. Si la souscription à un crédit immobilier est nécessaire, tout le monde y participe. Toutefois, l’apport personnel peut être différent. C’est pourquoi il est recommandé de bien clarifier la quote-part de chaque future propriétaire afin d'éviter les malentendus. Concernant les responsabilités des co-acheteurs, elles seront les mêmes.

Choisir le type de propriété et la structure juridique

La SCI, la tontine et l’indivision sont les principaux statuts juridiques pour l’achat immobilier à plusieurs.

La SCI

La Société Civile Immobilière est la solution la plus adaptée à l’achat immobilier entre amis ou en famille. Elle permet d’investir dans un bien immobilier locatif ou une résidence secondaire partagée. Elle comporte un dispositif qui vous protège en cas de revente de la part sociale d’un co-acheteur. La SCI est accompagnée d’une fiscalité avantageuse.

L’indivision

L’indivision est le statut juridique le plus simple et pas cher à mettre en place. Elle offre une certaine souplesse puisque si l’un des co-acheteurs souhaite revendre ses parts, les autres ne pourront pas s’y opposer. Tous les acquéreurs sont propriétaires du bien à hauteur de leur participation financière lors de l’acquisition. Une convention d’indivision protège l’acquisition pendant 5 ans.

La tontine

Cette forme juridique consiste à utiliser un capital commun pour acheter un bien à plusieurs. Si l’un des copropriétaires décède, ses parts sont remises aux autres propriétaires. La tontine est également avantageuse sur le plan fiscal. Elle ne peut être annulée. Seul le décès de tous les participants signe officiellement la fin. 

Financer l'achat d'un bien immobilier à plusieurs

Plusieurs solutions s’offrent à vous afin de financer l’achat d’un bien immobilier à plusieurs. Ce type d’investissement permet d’améliorer le pouvoir d’achat afin d’acquérir des biens situés dans des quartiers prisés. En effet, la capacité d’emprunt augmente lorsque plusieurs personnes demandent le prêt.
Les banques valident rapidement le dossier des personnes qui investissent en groupe dans un appartement, une maison ou un local commercial. Car l’assiette de revenus est très large. En général, les futurs propriétaires devront s’adresser à la même banque. Cette dernière peut exiger la signature d’une convention de solidarité pour se protéger de l’insolvabilité.

Trouver la propriété idéale

L’achat immobilier à plusieurs est une forme d’investissement permettant de disposer de la somme nécessaire pour acheter un bien plus spacieux ou moderne. Vous pouvez opter pour des logements de qualité qui sont manifestement difficiles à obtenir avec un petit budget.
Avant de se lancer, mettez-vous d’accord sur le type de bien qui convient à tous les participants. Pour simplifier la recherche, les co-acheteurs doivent définir les critères (emplacement, type et caractéristiques du bien, budget, etc.) qui leur permettent de dénicher le bien adéquat. Passez en revue tous les éléments qui risquent d’alimenter les conflits pour être certain de bien s’entendre sur le bien idéal.

Conclure la transaction

Le vendeur et les acquéreurs doivent passer devant le notaire pour finaliser la vente. Ce professionnel de l’authentification des actes officialise la vente. En amont, l’acheteur peut négocier le bien en proposant une offre d’achat.
Lorsque les deux parties ont trouvé un accord concernant le prix de la transaction, un contrat préliminaire est mis en place. Il s’agit de la promesse ou du compromis de vente qui définit les modalités de la vente. La première engage le vendeur et confirme la primauté de l’acheteur signataire sur le bien pendant un délai limité. Alors que le compromis engage le vendeur et l’acquéreur. À ce stade-ci de l’achat, l’acquéreur peut encore renoncer, ce qui annule le processus de la transaction. Pour finaliser la vente, les acheteurs signent en présence du notaire le contrat ou acte de vente définitif.

Gérer la copropriété

La gestion d’un bien immobilier acquis à plusieurs s’avère compliquée. Pour éviter les conflits et veiller au respect de vos droits, il est préférable de désigner un mandataire qui se charge de l’administration du patrimoine. Le rôle de cette personne est d’accomplir différentes tâches pour le compte de tous les propriétaires du bien. Le mandataire peut être un représentant choisi à la majorité par les copropriétaires. Il peut s’agir de l’un des co-acheteurs qui choisissent d’assurer la gestion sans que les autres s’y opposent.
Quelle que soit la personne désignée, il est conseillé d’officialiser le mandat en faisant appel à un notaire. De cette manière, elle pourra gérer tranquillement le bien (entretien, fiscalité, perception des loyers). Le champ d’action du mandataire peut être limité en mettant en place un plafond de dépense ou un système de vote, à majorité absolue ou à l’unanimité, pour les décisions importantes.

Prévoir un scénario de sortie

Investir dans un bien immobilier à plusieurs n’est pas toujours aussi simple. Il arrive que cette solution provoque des tensions lors des prises de décision liées à la gestion du bien. La règle de la majorité peut être prise en considération pour les décisions.
Que ce soit un achat immobilier en indivision, en SCI ou en tontine, la signature d’une clause est nécessaire. Elle permet d’établir des règles qui expriment les exigences de tous les propriétaires. Cet engagement précise les opérations courantes, les profits de chaque acheteur selon leur apport financier, les charges, la désignation et la révocation de l’administrateur. Elle peut renfermer des clauses de sorties, ce qui vous permet de quitter l’aventure au bon moment.
L’indivision est recommandée pour un achat immobilier à plusieurs à court terme. Le bien peut être revendu moins de 5 ans après la création du statut d’indivision. En comparaison, la SCI est un achat sur le long terme.


Indivision, tontine ou SCI, privilégiez le statut juridique qui permet à tous les co-acheteurs de concrétiser leurs objectifs. Achetez un bien disposant de caractéristiques en accord avec les critères des futurs propriétaires. Il est conseillé de planifier le projet pour garantir sa réussite sur le long terme. L’appartement, la maison ou le local professionnel doit être géré par un mandataire pour éviter les désaccords. D’ailleurs, la communication est indispensable pendant la durée de la copropriété et le gérant doit rendre des comptes à tous les propriétaires.

Vous souhaitez acquérir un bien immobilier à plusieurs ? Comparet Immobilier vous propose de vous accompagner et vous conseiller sur l’organisation de votre projet, l’aspect juridique et le régime fiscal le plus avantageux. Il peut aussi vous aider à trouver une offre de prêt à taux raisonnable.